Penser l’aménagement du territoire à Genève en 2025, c’est dépasser la logique du «tout au centre» pour construire un canton de proximité, à échelle humaine. Si une certaine densification reste nécessaire compte tenu de l’exiguïté de notre territoire et de la pénurie de logements, elle doit désormais être associée à la qualité de vie, pensée de manière multipolaire et s’adapter aux spécificités des 45 communes genevoises.

Proximité

Notre responsabilité est de créer des logements pour toutes les bourses, dans des localités et quartiers bien desservis et équipés. Cela exige une approche régionale coordonnée avec les communes, le Canton de Vaud et la France voisine. Ensemble, nous devons réduire les déséquilibres territoriaux pour que chacun·e puisse vivre, apprendre, travailler, se déplacer, se soigner et se divertir à proximité de chez soi.

De Chancy à Chêne-Bourg, en passant par Vernier et Jussy, chaque habitant·e doit pouvoir accéder à pied à une crèche, une école, une boulangerie ou un lieu de soins. Le principe du territoire des courtes distances ou du «quart d’heure» doit devenir réalité dans l’ensemble du canton.

Projets d’aménagement

C’est pourquoi les projets d’aménagement doivent intégrer dès le départ les services essentiels: écoles, crèches, transports publics, commerces, espaces culturels et sportifs. Il est également temps de simplifier les procédures et de renforcer les partenariats public-privé, par exemple pour accélérer la végétalisation des rues et des cours d’immeubles.

Climat

Car la réalité est là: nous suffoquons chaque été. Il faut donc des mesures fortes: 30% de canopée d’ici à 2030. Les rues doivent être ombragées et l’espace public repensé en intégrant pleinement le droit à l’ombre comme condition essentielle de confort et de santé. La nature en ville n’est pas un décor: c’est une réponse vitale face à l’urgence climatique. Des quartiers végétalisés, c’est la clé pour respirer le jour et dormir la nuit.

Piétons

C’est aussi pourquoi je soutiens pleinement l’initiative piétonne soumise au vote le 28 septembre. Les piétons représentent aujourd’hui 39% des déplacements dans le canton, il faut les respecter. Aménageons des parcours sûrs, confortables, arborés, protégés de la chaleur et de la pollution. C’est une priorité.

Enfin, soutenir un environnement sain, c’est défendre notre agriculture locale. La zone agricole doit être préservée et les exploitations fortement soutenues dans les adaptations imposées par les changements climatiques. C’est vital pour leur survie, mais aussi une garantie pour notre population de pouvoir accéder à une alimentation locale, durable et de qualité.

Ensemble, dessinons des villages et des villes où l’on peut se loger, respirer, se déplacer et vieillir en bonne santé.