Après avoir livré son état d’esprit à deux mois exactement des élections fédérales en se réjouissant d’entrer en campagne, un moment stratégique et charnière de la vie politique suisse, Nicolas Walder a réagi à la proposition du chef de l’armée suisse Thomas Süssli de se rapprocher de l’OTAN.

Le Vert s’est d’abord dit très étonné d’entendre le chef de l’armée s’exprimer sur un sujet qui est en discussion au Parlement, en n’abordant qui plus est qu’une seule des facettes du champ d’action de l’armée. L’annonce publique est criticable; il aurait pu s’en tenir à donner son avis devant les commissions compétentes du Parlement.

Deuxièmement, Nicolas Walder remarque avec une pointe d’ironie qu’on ne peut pas se dire surpris de l’attitude russe et du danger que représente la Russie aujourd’hui alors que qu’on a toujours désigné ce pays – y.c. l’Union sociétique – comme une menace. Au-delà, il convient que la Suisse soit mieux informée, se renseigne davantage sur l’état effectif des forces. Et, à l’interne, s’interroger et poser clairement quelle est la mission de l’armée.

A cet égard, il convient que la Suisse coopère avec l’Otan  – comme avec d’autres pays – sans y adhérer.

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