Les entreprises suisses devraient pouvoir acquérir des sociétés chinoises sans restriction. Le National a approuvé mardi par 102 voix contre 72 une motion du Conseil des Etats.

Le texte veut instaurer un « principe de réciprocité ». En contrepartie des possibilités d’investissement offertes à la Chine en Suisse, les entreprises helvétiques devraient pouvoir acquérir des parts de sociétés chinoises sans restriction, voire en prendre le contrôle.

Les investisseurs chinois ont un accès très libre au marché suisse, il n’en va pas de même dans l’autre sens, a déploré Nicolas Walder (Verts/GE) au nom de la commission. L’objectif de cette motion est de soutenir le Conseil fédéral dans ses efforts visant à obtenir la plus grande réciprocité possible dans une éventuelle renégociation de l’accord de libre-échange avec Pékin.

Le texte vise aussi à mieux cadrer l’expansion de la Chine, a-t-il ajouté. A l’heure de la guerre en Ukraine, il ne faut pas oublier le défi géopolitique majeur représenté par le régime de Pékin.

Le ministre de l’économie Guy Parmelin a appelé en vain à ne pas limiter à l’avance la marge de manoeuvre du gouvernement dans les négociations. Cela ne serait ni réaliste ni dans l’intérêt de la Suisse. Le Conseil fédéral entend atteindre un résultat global équilibré. (ats)

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