Amnesty international a publié le 1er février dernier un rapport accablant qualifiant le système «d’oppression et de domination» infligé aux Palestinien.e.s en Palestine et en Israël de «régime d’apartheid». A l’heure des questions, j’ai soumis les questions suivantes au Conseil fédéral.

– Sachant que l’apartheid est considéré comme un crime contre l’humanité, quelle analyse le Conseil fédéral fait-il de ce rapport et de la situation des Palestinien.e.s?
– Par ailleurs, que compte-t-il entreprendre pour le dénoncer et s’assurer qu’il y soit rapidement mis un terme?

La réponse, donnée par oral, d’Ignazio Cassis en charge du DFAE, le 14 mars 2022:

 

Le Conseil fédéral a pris note du rapport d’Amnesty international. Il appartient toutefois à une instance judiciaire de déterminer si le crime d’apartheid est commis à l’encontre des Palestiniens. Indépendamment du rapport, le Conseil fédéral reste préoccupé par l’occupation du territoire palestinien et par son impact sur la vie des civils palestiniens. Cela n’est pas conforme au droit international et met en danger la solution à deux Etats. Ces questions sont abordées avec Israël de manière directe et ouverte dans le cadre des relations bilatérales.

La Suisse appelle régulièrement toutes les parties à respecter le droit international et à s’abstenir de mesures unilatérales qui pourraient affecter les efforts de paix. Elle privilégie le dialogue comme moyen de réaliser des progrès concrets. 

Le Conseil fédéral prend des mesures diplomatiques concrètes au niveau bilatéral comme au niveau multilatéral, et rappelle chaque fois sa position, qui est exprimée dans la stratégie Mena 2021-2024.