En claquant la porte des négociations d’un accord-cadre avec l’Union européenne (UE) au printemps, le Conseil fédéral a non seulement lâché la barre du bateau «Suisse», mais lâchement quitté le navire. En décidant sans même consulter le Parlement d’enterrer l’accord institutionnel, le gouvernement nous promet une période glaciaire avec nos voisins et bien des turbulences.

Rares sont les décisions du Conseil fédéral qui auront eu aussi vite des effets aussi désastreux pour notre population, nos entreprises, nos institutions: Horizon Europe, ARM, Accord sur l’électricité, Erasmus+. Autant de domaines où la situation se détériore rapidement. Quel gâchis!

Iceberg en vue

Aujourd’hui, le mal est fait. Mais le bateau «Suisse» peut encore éviter l’iceberg. Il nous faut remonter à bord et proposer un cap lisible à nos partenaires européens. La proposition de notre Commission de politique extérieure du National de débloquer immédiatement un milliard supplémentaire de contribution à la cohésion européenne s’inscrit dans cette volonté de consolider la voie bilatérale. Mais la Suisse devra faire beaucoup plus, et vite, pour apparaître à nouveau comme une interlocutrice digne de confiance aux yeux de l’UE.

>> Opinion de la rubrique « En direct de Berne » de GHI (30.11.2021)