Le plan cynique du Conseil fédéral
Hasard du calendrier, peu après avoir accordé 259 milliards de francs de prêts et garanties à UBS pour le rachat de Credit Suisse, Karin Keller-Sutter nous a présenté son plan d’économies au goût amer.
Hasard du calendrier, peu après avoir accordé 259 milliards de francs de prêts et garanties à UBS pour le rachat de Credit Suisse, Karin Keller-Sutter nous a présenté son plan d’économies au goût amer: des coupes drastiques touchant directement la population déjà fragilisée par la pandémie et l’inflation. Justification de la conseillère fédérale PLR? Le sacro-saint équilibre budgétaire – le même qui est très opportunément ignoré dès qu’il s’agit d’octroyer des cadeaux fiscaux aux plus nantis.
Car cette année, en dépit des dépenses liées au Covid, la droite n’a pas hésité à défendre des baisses fiscales: suppression des taxes d’importation sur les produits industriels (-500 mios), tentative pour abolir l’impôt anticipé (-1 mia) ou pour accorder des cadeaux fiscaux aux armateurs qui comptent parmi les plus gros pollueurs!
Tout juste trois ans après avoir défendu la réforme dite RFFA (-2 mias de recettes), notre zélée ministre des Finances n’hésite pas à brandir l’équilibre budgétaire pour attaquer l’AVS, les crèches, les infrastructures ferroviaires ou l’assurance chômage. C’est inacceptable.
Dans une période chahutée, le Conseil fédéral serait au contraire bien avisé d’investir dans la cohésion sociale et la transition écologique. Car, si le secteur financier a besoin de stabilité, notre population a, elle, besoin de pouvoir se nourrir, se loger et se soigner.
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